Dans le cadre d’un Forum tenu à Nouakchott autour de la couverture médiatique des élections, une conférence a été animée par Abdel Bari Atwan (Ex-rédacteur en chef de « Al-Quds Al Arabi » et rédacteur en chef actuel du journal « Al Ray »), dont le thème était « Les jeunes et les enjeux du journalisme actuel ».
Dans le cadre de cette conférence, le défenseur de la cause palestinienne dans le monde, a donné un ensemble de conseils aux jeunes journalistes et étudiants en journalisme mauritaniens.
Au départ, Atwan a appelé les jeunes de lire des ouvrages et ne pas se limiter aux médias sociaux comme source de connaissances et de savoir étant donné que ceci participe à l’enrichissement des données d’une histoire journalistique.
Puis, en revenant sur l’histoire de l’évolution de la formation en journalisme, il a signalé qu’à l’époque, il n’y avait pas d’écoles de journalisme y compris en Grande Bretagne dans les années 70. Mais heureusement, le journalisme est un métier reconnu par la société. Ce qui rend la formation en journalisme utile aujourd’hui, à ceux qui veulent faire une carrière journalistique.
De même, il a insisté sur le fait que quelqu’un qui rédige des publications sur Facebook n’est jamais considéré en tant que journaliste. Selon Atwan : « ce « jounalisme de Faceboook » a un effet, ce qui a touché la qualité du journalisme ».
Revenant sur son expérience en journalisme, il n’a pas hésité à raconter son histoire avec Kadhafi (Ex-Président de la Libye), grâce à qui il est devenu « le grand journaliste Abdel Bari Atwan ». En fait, un jour, Atwan a proposé un article à son journal, qui critique la politique iranienne, au moment où Kadhafi a demandé aux rédacteurs en chef des journaux libyens de critiquer l’Iran. Ainsi, le rédacteur en chef de son journal a publié son article avec la signature « le grand journaliste Abdel Bari Atwan ». Atwan a reçu par la suite trois offres de travail au moment où il était pauvre, ce qui confirme selon lui que jeunes journalistes pourront avoir une chance à tout moment dans la vie. « Il faut saisir la bonne opportunité », dit-il. Mais il a également confirmé qu’un jeune journaliste devrait être modeste et travailler très dur pour arriver à réaliser son rêve.
D’un autre côté, Atwan n’a jamais été contre le journalisme digital bien qu’il écrive encore son article sur une feuille. Jadis, les gens le suivaient sur « Al Jazeera », aujourd’hui sur « YouTube ». Ce qui explique l’évolution du journalisme avec le temps.
A propos des langues, il a mentionné à maintes reprises que ces dernières présentent un élément primordial pour la réussite d’un journaliste dans sa carrière. Les jeunes journalistes sont appelés de nos jours selon Atwan à maitriser l’anglais et le chinois.
Enfin, le journaliste palestinien d’origine a signalé sa fierté quand il a fait son premier passage sur la chaine télévisée américaine « CNN », dans les années 90, avec le Ministre de la défense à cette époque, lui qui était fils d’un refugié.