Une nouvelle étude de l’Institut Reuters pour l’étude du journalisme révèle que les médias commerciaux européens continuent d’investir massivement dans les médias sociaux et considèrent que ceux-ci sont essentiels à leur stratégie numérique: générer du trafic, atteindre des sites et des abonnés numériques.
Facebook représente la plus grande part du trafic sur les réseaux sociaux et offre les niveaux les plus élevés d’implication du public. La plate-forme reste le vecteur le plus important de la stratégie de médias sociaux des organisations d’actualités commerciales, malgré une baisse moyenne de 9% du nombre total d’interactions depuis les modifications apportées aux algorithmes de Facebook en janvier 2018. Certaines organisations ont signalé des baisses allant jusqu’à 32,5%, tandis que d’autres ont enregistré une augmentation des interactions.
Le rapport, une étude de 12 journaux et radiodiffuseurs commerciaux en Finlande, en France, en Allemagne, en Italie, en Pologne et au Royaume-Uni, a identifié trois stratégies principales déterminant les différentes manières que les organisations de presse utilisent pour les médias sociaux:
- *générer du trafic sur le site par le biais de renvois
- *accès hors site via des formats maison, tels que des articles instantanés de Facebook ou des vidéos à lecture automatique
- *générer des ventes d’abonnements numériques (souvent par le biais de contenus publicitaires sur Facebook)
Principales conclusions:
- *Les organisations déclarent que Facebook représente la plus grande part du trafic sur les réseaux sociaux.
- *Le nombre d’interactions par rapport au nombre d’abonnés est en moyenne plus de dix fois plus élevé sur Facebook que sur Twitter.
- *Les organisations par abonnement parrainent également un nombre important de publications sur Facebook dans le cadre de leur stratégie visant à stimuler les ventes.
- *Twitter est considéré comme un moyen de générer une portée et une visibilité hors site grâce aux dernières nouvelles – en particulier parmi les politiciens et les journalistes.
- *La contribution de Twitter au trafic, à l’audience et aux revenus numériques est considérée comme limitée.
- *Instagram (propriété de Facebook) est considéré comme un moyen potentiellement précieux d’atteindre un public plus jeune.
- *Les journaux et les radiodiffuseurs n’ont pas trouvé de moyens efficaces pour monétiser le contenu directement via les plateformes de médias sociaux qu’ils utilisent. Au lieu de cela, ils se concentrent sur la monétisation indirecte en convertissant le trafic sur le site par la publicité et en vendant des abonnements.
Cet article est une traduction du résumé publié en anglais sur le site officiel de Reuters Institute et traduit par Yosr Belkhiria.
Pour consulter la version intégrale du rapport, cliquez ici
Tagsdonnées, économie des médias, Facebook, information, Journalisme, médias, médias sociaux, numérique