Forum de Paris sur la Paix : La Tunisie et le Liban saluent la Déclaration internationale sur l’information et la démocratie

novembre 12, 2018 • Articles récents, Derniers articles, Liberté de presse et censure, Media et Politique, Media et Politique • by

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A l’occasion du Forum de Paris sur la Paix, qui a lieu le dimanche 11 novembre 2018, 12 pays y compris la Tunisie et le Liban ont salué la déclaration internationale sur l’information et la démocratie, mise en place à l’initiative de Reporters Sans Frontières (RSF). Ces 12 pays sont : le Burkina Faso, le Canada, la Costa Rica, le Danemark, la France, la Lettonie, le Liban, la Lituanie, le Norvège, le Sénégal, la Suisse et la Tunisie.

En fait, soixante-dix ans après l’adoption à Paris de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, cette déclaration qui tient compte des principes fondamentaux de l’espace global de l’information et de la communication, en tant qu’un « bien commun de l’humanité », tel qu’il a été déclaré dans le préambule de cette déclaration.

Il s’agit donc d’un texte de six pages qui met l’accent sur les garanties démocratiques dans l’espace global de l’information et de la communication, à savoir la liberté, l’indépendance, le pluralisme et la fiabilité de l’information, dans un contexte de mondialisation, de digitalisation et de développement de l’espace public.

Comment RSF a lancé cette initiative ?

Une commission sur l’information et la démocratie, présidée par Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters Sans Frontières (RSF), et Shirin Ebadi, Lauréate du prix Nobel de la Paix, a été mise en place.

Cette commission se composait de 25 personnalités de 18 nationalités, à savoir : des lauréats du prix Nobel, des experts des nouvelles technologies, des anciens dirigeants d’organisations internationales, des juristes et des journalistes.

Les 11 et 12 septembre 2018, la première réunion de cette commission a eu lieu mais il y a eu des échanges entre les différents membres dans les mois suivants. Puis, cette commission a adopté cette déclaration solennelle à l’unanimité des membres.

Le 05 novembre 2018, la Commission sur l’information et la démocratie a lancé un appel, publié dans la presse internationale dans lequel c’était mentionné :

« Nous appelons les dirigeants de bonne volonté de tous les continents à se mobiliser en faveur des modèles démocratiques et d’un débat public ouvert dans lequel les citoyens peuvent prendre leurs décisions sur la base de faits. L’espace global de la communication et de l’information, qui est un bien commun de l’humanité, doit être protégé en tant que tel, afin de favoriser l’exercice de la liberté d’expression et d’opinion en respectant les principes de pluralisme, de liberté, dignité et tolérance, ainsi que l’idéal de la raison et de la connaissance. Nous demandons l’expression d’un engagement fort dès le 11 novembre, à l’occasion du Forum sur la paix, lorsque des dizaines de dirigeants politiques seront réunis à Paris. »

Les apports de cette déclaration sur l’espace global de l’information et de la communication

Il est clair que cette déclaration vise à concrétiser le « droit à l’information » et notamment le droit à une information fiable, au moment où les fausses nouvelles se propagent rapidement, que ce soit à travers les médias sociaux ou les médias classiques. Dans ce cas, tout le monde s’engage pour la vérité, la pluralité des opinions et autres éléments nécessaires pour garantir une information de qualité.

Quant à la liberté d’expression en tant qu’un droit humain, cette Déclaration rappelle que la liberté d’expression est un droit des individus, avec des exceptions limitées. Certains principes doivent ainsi être respectés à savoir la neutralité politique, idéologique et religieuse, le pluralisme, etc.

De même, le travail du journaliste a été sujet de cette Déclaration, étant donné que la liberté et la sécurité des journalistes, l’indépendance de l’information, le respect de la déontologie sont des conditions essentielles pour l’exercice du journalisme, quel que soit le statut de ceux qui l’exercent.

Ainsi, la position prise par la Tunisie confirme son engagement avec détermination sur le chemin de la démocratie. Pareil pour le Liban, même si ce pays arabe n’a pas encore vécu son printemps.

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