Oman : trois recommandations pour le développement des recherches sur les médias

octobre 16, 2017 • Derniers articles, Economie des médias, Économie des Médias, Journalisme spécialisé, Liberté de presse et censure, Media et Politique, Media et Politique, Modèles économiques • by

Quelques titres de journaux à Oman

« Le journalisme omanais n’a commencé que pendant les années 70. Avant cette période, la presse omanaise était principalement une « presse émigrante » implantée dans d’autres régions comme le Zanzibar », a relevé Abdullah Mohamed Salem Al Achkharii dans sa thèse de doctorat intitulée « Les médias au sultanat d’Oman : étude historique de 1970 à 1990 ».

Bien que récente, l’édition et la presse écrite au Sultanat d’Oman a utilisé depuis ses débuts, des moyens d’impression et d’édition assez développés par rapport à d’autres pays où la presse écrite existe depuis des siècles. Ceci s’explique par la volonté de modernisation du Sultan Qabous qui a utilisé les médias comme moyen de propagande de ses activités officielles et de son projet réformiste. La situation est la même pour l’agence de presse omanaise, la radio de Oman et la chaine de télévision officielle. « Tous ces médias travaillaient dans le cadre d’une stratégie nationale qui faisait d’eux un outil au service du développement de la société omanaise ».

Mettant l’accent sur le manque de recherches scientifiques sur les médias omanais, le chercheur a établi une liste de recommandations afin de promouvoir la recherche scientifique dans ce domaine :

*Création d’un centre de recherche indépendant sur les plans administratif et financier. Il aurait pour but de rassembler toutes les ressources (recherches et documentation) relatives aux médias à Oman. Ce centre serait la destination de tous les chercheurs omanais travaillant sur les médias. Il aurait également pour but de coordonner entre les chercheurs et les parties concernées par ces recherches comme le ministère de l’information, le ministère de la culture nationale et culturelle, l’université « Sultan Qabous ». Le centre pourrait également élaborer des études médiatiques annuelles dans le cadre d’une stratégie claire, réviser et évaluer les études déjà élaborées sur les médias omanais.

*Création d’une association qui regroupe les chercheurs dans le domaine des médias. Cette association pourrait proposer les textes législatifs capables de protéger le droit du chercheur à la critique et au libre accès à l’information auprès des autorités. Ceci nécessite, selon le chercheur, de convaincre les hautes autorités omanaises de l’importance de la recherche scientifique et de la coopération entre le chercheur et les autorités de tutelle pour le développement de la performance des médias à Oman.

*Mettre en place une stratégie claire et des objectifs partagés entre le chercheur et les autorités de tutelle. Cette stratégie devrait dessiner les grandes lignes du futur paysage médiatique omanais. Elle servira de feuille de route pour cerner les besoins nécessaires en matière de recherches et études pour la promotion de grands projets de réforme de ce domaine.

Cette thèse de doctorat en histoire contemporaine a été soutenue avec succès en septembre 2016 à l’université du 9 Avril à Tunis, faculté des sciences humaines et sociales de Tunis.

 

 

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