Retour en image sur la conférence

Amr Eleraqi, rédacteur en chef exécutif de « Infotimes » (premier projet médiatique basé sur le journalisme de données dans le monde arabe) et fondateur du Réseau des Journalistes de Données Arabes (ARABDJN), a donné vendredi 19 octobre 2018, au Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT), une conférence sur l’évolution et les caractéristiques du journalisme de données, en présence de journalistes tunisiens de différents médias notamment Inkyfadha (premier projet médiatique basé sur le journalisme de données en Tunisie).

Lors de cette conférence, Elearqi a confirmé que bien qu’il s’agisse d’un nouveau genre journalistique, l’objectif des productions journalistiques basées sur les données est toujours d’informer le public. Il a ajouté : « On a commencé de nos jours à parler du journalisme de données vu que l’accès à l’information est devenu plus facile qu’auparavant. De même, ce projet a été adopté par la société civile et soutenu par la naissance des portails de données ouvertes dans différents pays du monde ».

Le fondateur de ARABDJN a expliqué aux journalistes présents l’utilité du journalisme de données de nos jours, en insistant sur la différence entre le journalisme de données et le journalisme enrichi avec les données. Le journalisme de données est, en fait, cette production journalistique basée sur la présentation de données sous forme de graphiques afin de faciliter aux publics des médias la lecture des articles ou le suivi des reportages télévisés et autres.

Au cours de cette conférence, Eleraqi a présenté quelques travaux de « Infotimes » notamment une production crossmédia sur la consommation du plat égyptien traditionnel « Kuchari » par les citoyens égyptiens. Il estime d’ailleurs, qu’il est facile de collecter des données mais il est plus difficile de trouver une histoire cohérente et attractive.

Quelques exemples des travaux de Infotimes

Eleraqi n’a pas manqué de mentionner l’importance de vérifier les données avant leur publication, afin d’éviter la propagation des fausses données. Le fact-checking représente ainsi, une étape cruciale du travail du journaliste de données.

Eleraqi a conclu la conférence en affirmant que le journalisme de données n’est pas un projet d’avenir car il est  déjà en pratique dans la presse d’aujourd’hui. Les journalistes sont donc appelés à développer leurs pratiques journalistiques à l’ère des données ouvertes pour pouvoir répondre à la demande du consommateur des médias.

Notons ainsi que cette conférence a été animée par Mohamed Yousfi (membre du bureau exécutif du SNJT).

Amr Eleraqi en compagnie des journalistes tunisiens